« Il serait judicieux et légitime de nous pencher encore plus sur la production locale. En d’autres termes, faire à face à la problématique des coûts à travers une robotisation à grande échelle de nos usines. Dans ce secteur, la France se trouve être très en retard ».

La pandémie du coronavirus qui sévit dans toutes les régions de la planète révèle aux yeux du monde les limites de la mondialisation. Si celle-ci a favorisé et facilité le transfert des marchandises et des biens, elle a tout de même contribué à l’affaiblissement de notre pouvoir de production interne

Il faudra dès lors songer à réorganiser nos méthodes de production. Il serait d’ailleurs abusé de ne pas remarquer que cette crise affecte indirectement la division internationale du travail telle que nous la connaissons. Pourquoi faudrait-il continuer à opter pour la désindustrialisation de l’Europe en général et de la France en particulier en orientant la production vers les pays à bas coûts, alors que nous sommes exposés au risque permanent d’une rupture dans les chaînes d’approvisionnement ?

Il suffit d’observer cette étrange situation – où nous sommes confrontés à une pénurie de masques de protection et qu’il faut attendre la Chine pour s’approvisionner pour réaliser qu’il y a un véritable problème. Serait-il logique de nous rendre à ce point dépendant des autres en matière d’approvisionnement en produits essentiels ? Il est temps de se réveiller de ce profond sommeil.

Nous devrons désormais miser beaucoup plus sur la production locale. La délocalisation vers d’autres zones s’explique sans doute par l’accessibilité de la main d’œuvre, un point sur lequel il nous serait difficile de rivaliser. Néanmoins, nous avons les moyens de procéder autrement, d’améliorer nos productions. La meilleure solution serait la robotisation à grande échelle de nos usines.

Faut-il rappeler que la France, avec son 18e rang mondial, est très en retard dans ce domaine, bien loin derrière le Japon, les États-Unis, la Corée du Sud et autres pays ? Toutefois, avec l’essor de l’industrie 4.0, on assiste à la réduction des coûts dans plusieurs domaines, et plus particulièrement dans le domaine de la robotisation.

Par ailleurs, l’accent devra être mis sur l’éthique. La production sans la prise en considération des normes sécuritaires et les mesures préventives nécessaires mettra en danger tous les maillons de la chaîne, d’où la nécessité pour chacun de respecter l’éthique.

Tous les secteurs industriels sont touchés. C’est le cas de l’agroalimentaire par exemple. Et même là, l’intelligence artificielle et les objets connectés pourront être utiles, dans la mesure où ils facilitent la traçabilité, depuis l’étape du pré jusqu’à l’étape de la consommation.

TD Maintenance Industrielle Vendée

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